Mettre les coûts du Live Shopping sous contrôle
Il semble tellement simple de prendre un smartphone pour retransmettre sur un réseau social une session de Live Shopping qu'on en oublierait qu'en réalité la conception, la production et la diffusion d'une telle opération peut générer des coûts importants, aussi bien fixes que variables.
Les enjeux du Vidéo Shopping sont à ce point importants qu'il y a lieu de faire les meilleurs choix quant au type de modèle retenu et aux moyens sélectionnés pour le déploiement du dispositif. Ainsi, le niveau de qualité des sessions de Live Shopping ou Streaming Commerce, tant en termes d'expérience client que d'image de marque, influence grandement le choix des moyens à mettre en œuvre. Il va ainsi falloir considérer de nombreux postes.
Concevoir, produire et diffuser des sessions audiovisuelles de qualité nécessitent une expertise et des moyens techniques sophistiqués dont pour ainsi dire aucune marque ne dispose en interne. Les coûts fixes associés pourraient être significatifs, sauf à s'adresser à un partenaire en mesure de les maîtriser de bout en bout.
Les besoins fonctionnels liés au Vidéo Shopping impliquent le choix d'une plateforme technologique adaptée. Les sites traditionnels d'e-commerce n'intègrent pas la majeure partie des fonctionnalités front office et back office nécessaires. La plateforme doit également être en mesure d'accueillir des niveaux d'activité importants. Les frais fixes et variables liés aux aspects techniques doivent par conséquent être mis sous contrôle en amont, d'autant plus lorsque les sessions de Live Shopping ou Streaming Commerce sont planifiées de manière récurrente.
Un autre poste à ne pas négliger est la masse salariale, ou assimilés, liée au personnel de la marque qui doit participer aux sessions de Live Shopping. Si ces opérations sont de type 1on1, où 1 représentant de la marque anime une session de Vidéo Shopping face à 1 seul client, les effectifs nécessaires seront proportionnels au niveau d'activité attendu. Dans la mesure où les collaborateurs ne sont pas mobilisables au pied levé, il s'agit le plus souvent d'un poste de coûts fixes qui peut gravement affecter la rentabilité globale du projet.
Enfin, les coûts associés au plan de communication qui permettra de créer un trafic suffisamment qualifié et volumineux vers les sessions de Vidéo Shopping doivent être optimisés. Dans un modèle où la vente en ligne est l'objectif principal, les coûts de communication pourraient être considérés, au moins en partie comme une charge variable, pourvu que les taux de transformation (*) soient maîtrisés.
Il est donc essentiel de bien considérer la fragilité économique éventuelle des opérations de Vidéo Shopping. Le risque est que si le modèle et le dispositif ne sont pas bien pensés en amont, on abandonne rapidement le concept alors qu'il recèle un potentiel marketing et commercial très important.
(*) Taux de transformation = nombre de commandes / nombre de visites ou nombre de commandes / nombre de visiteurs uniques